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2 novembre 2010 2 02 /11 /novembre /2010 00:18

1-  Evaluation prédictive

 

Elle est engagée avant d’entreprendre un apprentissage ou une formation.

Elle a pour but de contrôler les pré acquis et de mettre en place les éléments nécessaires pour l’apprentissage.

L a forme la plus simple de l’évaluation prédictive est  la mise en situation que le formateur réalise en préalable aux apprentissages.

Aux travers de l’expression des stagiaires, le formateur évalue de manière implicite le degré des préacquis des participants, ainsi que le niveau de leur motivation.

Parfois, l’évaluation prédictive peut prendre une forme explicite sous l’aspect d’un test de connaissances.

 

2-  Evaluation Formative

 

Evaluation intervenant, en principe, au terme de chaque tache d’apprentissage et ayant pour objet d’informer participant et formateur du degrés de maîtrise atteint et, éventuellement, de découvrir ou et en quoi un participant éprouve des difficultés d’apprentissage,  en vue de lui proposer ou de lui faire découvrir des stratégies qui lui permettent de progresser.

L’évaluation formative  fait partie intégrante du processus formatif, les erreurs étant à considérer comme des moments dans la résolution d’un problème, et non comme des faiblesses répréhensibles.

L’évaluation formative permet aussi de déterminer si un participant possède les préaquis nécessaires pour aborder l’apprentissage suivant dans un ensemble séquentiel.

L’évaluation formative se déroule impérativement dans le cadre de la relation formteur-formé et n’est utilisée que dans le cadre de cette relation.

 

3-  Evaluation sommative

 

Alors qu’une évaluation formative est normalement effectuée au terme de chaque tache, notamment pour intervenir immédiatement là ou une difficulté se manifeste, l’évaluation sommative revêt le caractère d’un bilan.

Elle intervient donc après un ensemble d’apprentissage constituant un tout (module, stage, ….).

Alors que l’évaluation formative revêt un caractère privé, (sorte de dialogue particulier entre le formateur et le participant à la formation), l’évaluation sommative est publique : (attribution  d’un certificat, d’un diplôme, …).

Elle peut se dérouler sur un certain nombre d’objectifs partiels afin de mettre en place le contrôle continu.

 

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27 octobre 2010 3 27 /10 /octobre /2010 00:56

 

Jette-t-on vraiment l’argent par les fenêtres quand on est locataire ? La logique voudrait qu’acheter soit capitaliser. Alors que les loyers ne produisent eux aucun retour sur investissement. Pourtant, entre les frais bancaires et l’accumulation des charges, le choix n’est pas si évident...

 

Après le CDI, l’achat de la résidence principale semble être l’étape suivante obligée. Et si vous dérogez à la règle, vous vous sentez presque obligé de vous justifier sur les taux d’intérêts, vos projets professionnels ou votre manque d’apport. Voici, pour résister à la pression sociale, cinq bonnes raisons de rester locataire.

 

1) Moins d’impôts !

 

En plus de la taxe d’habitation, qui vous fait regarder avec suspicion l’état des voieries pour savoir où passe votre argent, vous devez en plus vous acquitter de la taxe foncière. Aujourd’hui, selon l’Observatoire des taxes foncières(1), l’inflation pour les propriétaires serait de 11 à 65% en cinq ans. A Paris, où elle reste moins chère qu’en Province, la taxe foncière a augmenté de plus de 65%, soit 500 euros en moyenne en 2010. Elle atteint 923 € à Bordeaux et 911 € au Havre. Quand vous êtes juste locataire, vous êtes également exempt de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères, TEOM, soit 526 euros annuels, par exemple pour un appartement de 60 m2 à Paris.

 

2) Vous n’enrichissez pas les banques…

 

Quand on fait le calcul, même avec un « raisonnable » taux de 3,8%, sur 25 ans, vous payez bien plus que la valeur intrinsèque de votre maison. Imaginons que vous achetiez un bien d’une valeur de 300 000 euros avec 50 000 euros d’apport. Si vous demandez un prêt sur 25 ans, avec ce taux d’intérêt, vous paierez au final votre bien 480 000 euros (2). Vous contribuez donc à l’enrichissement des banques, basé sur la capitalisation, et laissez 180 000 euros en bonus à votre établissement financier.

 

3) Charges comprises et pas de surprises !

 

Le propriétaire ne connaît pas le bonheur des « CC », charges comprises. Votre loyer, c’est votre loyer. Personne ne va vous demander une réfection de la façade à 20 000 € le même mois où votre chaudière a lâché. L’Association des responsables de copropriétés a récemment mis au point un outil permettant de calculer le montant des charges annuelles. D’après cet outil, le montant des charges annuelles, pour un copropriétaire parisien, s’élèverait de 17 à 43 € par mètre carré et par an selon les prestations.

 

4) La liberté !

 

Une belle offre d’emploi ? L’envie de tenter sa chance à l’autre bout du monde ? Rien ne vous retient. Un préavis et c’est fini. Vous ne vous sentez pas marié à votre appartement pendant au moins 5 à 7 ans, le temps de le revendre sans perte. Le préavis d’un logement en location est traditionnellement de trois mois, un mois en cas de mutation professionnelle.

 

5) Autres possibilités d’investissement.

 

En suivant les simulations du site Comparateur.com, si l’on achète une maison de 180 000 € avec un emprunt à 4 %, en ajoutant les charges additionnelles, on est propriétaire au bout de 30 ans avec un coût mensuel de 1 056 € (3). Maintenant, si on loue ce même bien 700 euros par mois et que l’on mise la différence sur une assurance vie à 4,5 %, on a au bout de 30 ans capitalisé 265 271 € ! Ne pas acquérir, c’est aussi laisser la porte ouverte à d’autres investissements.


Comme quoi, être locataire n’est pas toujours un mauvais calcul…

 

Victoire Ollier - © Pampa Presse

(1) Le figaro.fr « La taxe foncière explose dans les grandes villes ». 05/10/2010

(2) La Tribune.fr « Un outil pour comparer ses charges de co propriété » 31/03/2010

(3) Les comparateurs.com, faut-il acheter ou louer un bien immobilier ?

 

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25 septembre 2010 6 25 /09 /septembre /2010 17:44
mercredi 29 septembre · 17:00 - 20:00

Lieu Médiathèque de la Fondation Mohamed v, Avenue Allal Al Fassi, Madinat Al 3irfane, Rabat

 
 

En savoir plus Présentation : Najib Akesbi, membre du Cercle d'Analyses Economiques (FAB)
Discutant : Noureddine EL Aoufi, Université Mohammed V- Agdal, Rabat et président AMSE
Cadre : Espace d'échange et de débat CafEco de l'AMSE (Association Marocaine de Sciences Economiques)
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20 septembre 2010 1 20 /09 /septembre /2010 23:42

 

1 – Définition

 

Dans la plupart des définitions que l’on pourrait rencontrer, le concept de l’évaluation est bien souvent réduit à l’évaluation économique et financière. Mais en réalité, la définition du concept « évaluation » est plus large et implique le concours de plusieurs disciplines. PLATON l’a signalé depuis l'antiquité quand il affirmait que la détermination de la valeur d’une chose est le problème le plus difficile de toute la science.

 

Le CNEP (1992) explique que le terme évaluation, d’une manière générale, consiste en une opération qui vise la façon la plus objective possible, la pertinence, l’efficacité et l’efficience qu’une intervention particulière (projet ou programme) aura, a, ou a eu en termes de coût, avantage et réalisation des objectifs.

 

STUFLEBEAUM (1971) cité par ERAAJ (1992) ajoute  que l’évaluation est un processus qui permet de tracer, de collecter et d’offrir des informations utiles pour juger des décisions alternatives.

 

LA COMMISSION EUROPEENNE (2001) quant à elle pense qu’on peut définir l'évaluation comme une vérification périodique de la pertinence, de l'efficience, de l'efficacité, de l'impact, de la viabilité économique et financière, et de la viabilité d'un projet dans le contexte des objectifs qui lui ont été assignés.

 

Depuis les années 30, la notion d’évaluation existait déjà mais était réservé à des domaines comme la santé et l’éducation. C’est après la deuxième guerre mondiale que le concept fut étendu à d’autres domaines comme les projets de développement qui font l’objet de notre étude.

 

2 - Le but de l’évaluation des projets de développement.

 

Le but de l'évaluation est d'examiner les réalisations d'un projet par rapport aux attentes initiales, et de tirer parti de l'expérience acquise dans ce projet pour améliorer la conception des projets et programmes à venir. L'évaluation se base sur les comptes-rendus réguliers produits pendant la mise en œuvre, et peut comporter des enquêtes supplémentaires réalisées par des auditeurs externes .

 

ZANA (2003) pense que l’évaluation consiste à déterminer dans quelle mesure et avec quel degré,  de succès ou encore d’échec, les objectifs prévus du projet ont été atteints. Elle est entreprise pour comparer les réalisations avec les prévisions, et tirer des enseignements des expériences passées.

 

L’évaluation est effectuée par un comité d’évaluation selon une approche participative. Selon la typologie de l’évaluation, ce comité peut être interne, externe ou mixte

 

3 - Typologie de l’évaluation

 

Le CNEP (1992) dénombre 3 typologies d’évaluation selon la position de l’auteur de l’évaluation par rapport à l’organisme d’exécution : évaluation interne, externe et mixte.

 

- Evaluation interne ou autoévaluation :

L’évaluation est interne quand elle est réalisée par l’organisme d’exécution du projet. Dans ce type d’évaluation, l’organisme ou l’institution qui a exécuté le projet réalise les évaluations de leurs propres interventions.

 

- Evaluation externe ou indépendante :

A l’inverse du précédent, l’évaluation externe est entreprise par un organisme autre que celui chargé de l’exécution. Ces genres d’évaluation sont surtout réalisés par les bailleurs de fond comme la banque mondiale.

 

- Evaluation Mixte :

Comme son nom l’indique, l’évaluation mixte combine les évaluations internes et externes dans sa démarche. Elle est réalisée par une équipe composée des membres de l’organisme d’exécution et des membres externes à l’organisme.

Le CNEP (1992) souligne l’intérêt de ce genre d’évaluation en notant qu’elle apporte un regard externe tout en ayant une parfaite connaissance de la genèse du projet, des processus de planification et d’exécution, des problèmes rencontrés et des solutions apportées.

 

4 – Les différents types d’évaluation et leurs rôles

 

Bien que dans le cours normal du cycle de projet, la phase d'évaluation vienne après celle de la mise en œuvre, il est courant de procéder également à des évaluations avant et pendant la mise en œuvre pour examiner ou rectifier certains points du projet.

 

Le tableau suivant issu du centre national d’évaluation des programmes (CNEP) représente schématiquement et clairement les différents types d’évaluation ainsi que leurs rôles, leur timing, leurs sources d’information et leurs destinataires.

 

 

 : Présentation des principales caractéristiques des différents types d’évaluation

 

 

 

 

 

 

 

 

OBJECTIFS PRINCIPAUX

 

Evaluation ex-ante ou appréciation

 

Evaluation à mis- parcours

 

Evaluation finale, ou RAP (rapport d’achèvement du projet

 

Evaluation rétrospective

Ou évaluation ex post

- examen de   faisabilité et de rentabilité du projet

 

- Aide à la prise de décision

- Examen de continuité de la pertinence des objectifs du projet

 

- Introduction des mesures correctives

 

- compiler des informations relatives au projet.

-comparer les coûts, les délais et les produits planifiés et effectivement réalisés

 

- Mesure des outputs, effets et impact du projet

 

- Mesure de l’écart en terme de temps, coût et avantages

 

- rétroaction de l’information

 

TIMMING

 

Avant l’exécution

 

Pendant l’exécution

Tout juste après le projet

 

Après l’exécution et le passage d’un temps significatif pour mesurer l’effet et l’impact

 

SOURCE D’INFORMATION

- rapports administratifs

- études sectorielles

- études spécifiques

- Rapport administratif

- Etudes rapides

- Observation des participants

- Enquête par échantillonnage

- Rapports administratifs

- Ensemble des rapports techniques, financiers

- enquête et observation

- Rapport administratif

- Rapport de suivi

- Rapport d’achèvement

- Rapport socioéconomique

DESTINATAIRES

Décideurs et responsables hiérarchiques, bailleurs de fond et autres acteurs

- Décideurs du projet

- Décideurs des politiques économique et sociale, bénéficiaire et bailleurs de fonds

Idem

- Idem plus les autorités politiques

 

5 - Les critères d’évaluation des projets de développement

 

Le choix des critères dans tout processus d’évaluation, a toujours constitué le nœud véritable du problème. Les analystes et les évaluateurs travaillent avec des critères qui présentent parfois des différences d’un organisme à un autre.  L'UE (2001) quant à elle  a recours aux critères suivants :

 

- Pertinence : l'adéquation des objectifs du projet avec les problèmes à résoudre et le contexte dans lequel il s'est déroulé ;

 

- Préparation et conception du projet : cela concerne la logique et l’intégralité de la programmation du projet ainsi que la logique interne et la cohérence de la conception de celui-ci ;

 

- Efficience : concerne le coût, la rapidité et l’efficience en matière de gestion quant à la conversion des intrants et des activités en résultats et à la qualité des résultats obtenus ;

 

- Efficacité :une évaluation de la contribution faite par les résultats en vue de la réalisation de l’objectif spécifique et la manière dont les hypothèses ont affecté l'issue du projet ;

 

- Impact : l’effet du projet sur son environnement le plus large et la contribution du projet aux objectifs sectoriels plus larges résumés dans les objectifs globaux du projet ;

 

- Viabilité : la probabilité de maintien du flux des avantages produits par le projet, notamment la poursuite des activités et de la réalisation des résultats.

 

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17 septembre 2010 5 17 /09 /septembre /2010 00:41

بعض مكامن التخلف عن التنمية البشرية

مصنف تحت: بوابة الحوار و المناقشة


بعض مكامن التخلف عن التنمية البشرية:

 

 

 

يستغرب كاتب هذه السطور معنويا،أما موضوعيا فالوعي قائم بالحال وما عليه.

نوع الاستغراب هو وجود قاطرة جديدة تؤسس لمسار جديد ومرحلة جديدة.

القاطرة مركب للتنمية الشاملة والمستدامة والبشرية بالأساس.

هذه التنمية بحمولتها الجديدة تحاول القفز على أخطاء وهفوات التجارب الماضية.

هي عملية وعتها الأنظمة والشعوب،والهيئات الدولية والأممية والمختصة بالموضوع والمجال ،والتصور والتطبيق….

انطلقت القاطرة أمميا،كما انطلقت وطنيا.لا يخفى على حواسنا ووعينا ما تقوم به وسائل الإعلام من دور ايجابي وفعال في التحسيس والتشجيع والتنسيق والتواصل وتتبع ضابط ومقوم لما ينجز وما هو في طور الانجاز….. كما لايخفى على وعينا وضميرنا وواجب التزاماتنا المشاركة في هذه الدفعة الجديدة الأكثر ايجابية على الأقل مما سبقها….

هذا الالتزام فردي وجماعي،إداري ومؤسساتي وجمعوي…. هذا الالتزام تشارك فيه الأحزاب وعبرها الحكومات والسياسات المتبعة من طرفها…

فهل فعلا اكتمل نضج الجميع بمسؤولياته وواجباته؟أم لا زالت عقليات متخلفة عن الركب لا يهمها السير إلى الأمام،بل فقط تحقيق ذاتياتها،ولا ندري إن كانت صحية أو مَرضية،لكنها أكيد أنانية،على الأقل،؟

مناسبة الكلام ثقافيا وجمعويا،كم من فعل ثقافي وجمعوي ناجح،محقق لإشعاعه ودوره وطنيا ودوليا ،تتم محاصرته والتضييق عليه وحرمانه من الدعم المادي واللوجيستيكي،فقط لحسابات ذاتية،قد تكون حزبية لَما يكون المشروع أنجز في عهد حزب داخل حكومة وداخل وزارة،وحينما تنتقل الحقيبة الى حزب آخر وتشكيل حكومي جديد آخر،يتم إقباره و تهميشه،لذكاء ناقص يظن ان السياسة  هي هذه الحرب التي تشبه حربا أهلية،وليست السياسة بروح تنموية رياضية،تعتبر المكتسبات وطنية،تعمم الاستفادة الجماهيرية،تؤسس للاستمرارية المستقبلية….

لا زال أمامنا مشروع محاربة وعي يحصرنا في دائرة التخلف.وما التخلف إلا توقف لقاطرة التنمية وعرقلة لوتيرتها،بل رجوع إلى الوراء،لكي نحمل ما اخترق وبلي ،ولم نرد التخلص منه ومن أفكاره وأفعاله وسلوكاته….

كم من دائرة كتابة عامة،وديوان وزارة،ومديرية أو مصلحة،سيجد ذاته محققة داخل هذه الدائرة من التخلف والوعي الزائف والناقص.فهل نحن في حاجة إلى “لجنة وعي” تحارب هذا النوع من العقليات،تعيد تكوين وإدماج أدمغة متشنجة لكي تروضها إلى تنمية تقدمية وصحية لعلنا في حاجة إلى قرارات سياسية جديدة،وتوجيهات إدارية ورسمية مستعجلة،لكي نحصر عوامل التخلف هذه. فالتخلف معنوي بالأساس وليس مادي.

تسري نفس الملاحظة على عمل الجماعات كذلك. فكم من مشروع تم إقباره انتقاما من خصم انتخاباتي… حتى اصبح الأمر وضعا سيكوباتيا يضحي بالجماعة لأجل النزوات الفردية الانانية السادية…. إننا في منتجع مصحة للأمراض العقلية والعقد النفسية ولسنا في مجال تنمية بشرية أممية….

مثال بسيط يمكن أن يوضع على طاولة الاختبار،مهرجانٌ لربيع الشعر بلغ دورته السابعة وترتقب الثامنة.استطاع أن يأخذ صبغة دولية وعربية.أصبح له حجاجه الميامين،في حين حرمته أمه الثقافية:وزارته المعنية من الحنين.

هل هناك عملية انتقام أم تخلف وعي ونضج بفلسفة وسياسة البلاد في تحقيق تنمية بشرية وشاملة ومستدامة؟

هل جعلنا الكراسي لكي يفتخر بها الأفراد ويحققوا بها الانتعاشات الذاتية والرغبات الفردية والأسرية والقبلية،أم  لخدمة التنمية الاجتماعية والاقتصادية والثقافية الشاملة للبشرية؟

imami hassn

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9 septembre 2010 4 09 /09 /septembre /2010 02:02

يا بني الإنسان

 

المحبوب اللي نريد گاسْ لْ طـَاطـَا

شُورْ لَمْنَابْهَة عَرَّى رَسْمْ الـــــدَّاْر

ما بيدي ما ندير جات سلاطــــــة

وبكيت بدموع انْطاَبُو لَشْفـَــــــــار

غرضي الجبال الشامخة تتواطى

ف ليلة ويوم نوصل في نص نهار

وطلبت الليل يطول راحتي في ضَيْ نْجُومُهْ     بغيت نبقى سهـــــــــــران

قلبي ملسوع وعليل                                 آيْ مَنْ حَرْ التـِّيـهـَـــــــانْ

وشكون يگول ولفي أنا يخون                    أيا وعدي اليوم خــــــــان

ذي ليام وذا حالها                                   شكون فينا صَفـَّا اخْبَالـْنـَا

حارت فيها لذهان                                   مرة رْباَحْ . . مرة خسْرَانْ

مرة حزين . . . مرة فرحان                       ودوام الحال من المحـــال

حالي يا وعدي اليوم راه  ادفعني

بغيت نوضع سؤال ونگول بلسان أهل الغيوان

يا بني إ نسان علاش احنا عديان ؟

لاش الكروب . . . لاش الأحزان ؟

لاش لكدوب . . .  لاش البهتان  ؟

لاش لحروب . . . لاش الطغيان  ؟

واحنا خاوا . . .  احنا  احباب . . . احنا جيران

يا بني الإنسان

يا بني الإنسان

 

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4 septembre 2010 6 04 /09 /septembre /2010 14:59

عند انطلاق أولى تجارب القروض الصغرى بالمغرب في بداية التسعينيات لا أحد كان يتوقع أن يعرف هذا القطاع النجاح الذي عرفه إلى حدود سنة 2007، و لا أحد كان يتوقع أن تتبنى الدولة هذا النشاط و تدعمه.

  

     عرف مجال القروض الصغرى بين سنة 2000 و 2007 ٬ نجاحا غير مسبوق باعتراف المنظمات الدولية التي تعنى بهذا المجال٬ حيث صنفت التجربة المغربية رغم حداثتها٬ الأولى على مستوى شمال إفريقيا والعالم العربي. إلا أن هذا النجاح كان يحمل في طياته أسباب الأزمة التي يمر بها منذ 2008 إلى حدود الآن. أهم تجليات هذه الأزمة هو ارتفاع نسبة القروض المعلقة الأداء إلى مستويات باتت تهدد وجود جمعيات القروض الصغرى٬ مما جعل المنظمة الدولية "سيكاب " تدق ناقوس الخطر وتعلن أزمة القروض الصغرى بالمغرب

     إلا أن المثير هو أنه في إطار تحليل مسببات هذه الأزمة٬ غالبا ما يقف الخبراء على الأسباب التقنية كنظم التسيير،غياب آليات المراقبة الداخلية، غياب مركز موحد للمخاطر ، دون التعرض- مع الأسف- لجذور الوضعية الكارثية التي يجتازها القطاع.

 

 من بين الأسباب العميقة التي أدت إلى هذه الوضعية والتي تستحق الدراسة و التحليل بكل موضوعية و شجاعة من طرف الخبراء و الباحثين في هذا المجال نقف وبشكل سطحي على سببين هما :

 1 ) غياب آليات الحكامة الجيدة في تسيير جمعيات القروض الصغرى ( ج ق ص)

  

     يتعلق الأمرهنا بالحكامة في معناها الضيق و المرتبطة أساسا بانتخاب المجالس الإدارية لج ق ص، بقوانينها الأساسية والداخلية وبتوزيع المهام والاختصاصات بين مختلف أجهزتها . وفي هذا الإطار تطرح مجموعة من التساؤلات :

 

 - كم من ج ق ص غيرت رئيسها خلال العشر سنوات الأخيرة٬ عملا بقواعد الديمقراطية التي من المفروض أن تتبناها ج ق ص نظرا لجذورها النابعة من المجتمع المدني؟

 

 - كم هي نسبة تجديد أعضاء المجالس الإدارية ل ج ق ص خلال العشر سنوات الأخيرة من أجل تجديد النخب وإدماج الطاقات الشابة لإعطاء نفس جديد لهذه الجمعيات ؟

 

 - كم من جمعية حددت في قوانينها الأساسية٬ عدد المرات التي يمكن أن يعاد فيها انتخاب الرئيس٬ كما هو معمول به في دساتير الدول الديمقراطية التي تنظم دولا بأكملها؟

 

 - هل القوانين الأساسية لأغلب الجمعيات تحدد بشكل واضح٬ مهام الرئيس و مجلس الإدارة التي تتلخص في التوجيه والمراقبة٬ دون التدخل في التدبير الإداري اليومي عملا بقواعد الحكامة الجيدة المتعارف عليها ؟

رغم غياب معطيات في هذا السياق، فمن المؤكد أن أغلب الوجوه المسؤولة عن الإحدى عشر جمعية النشيطة حاليا٬ هي نفسها التي كانت مسؤولة عنها خلال العشر سنوات الأخيرة.

 

      بعد الوصول إلى منصب رئيس أو عضو مجلس إدارة لأي جمعية للقروض الصغرى يصعب التخلي عنه بسهولة لأنه غالبا ما يكون الحافز اعتبارات شخصية و البحث عن المصلحة الذاتية، وعلى هذا الأساس وضع أغلب مسؤولي الجمعيات آليات حكامتهم.

خير دليل على ذلك التنافس الشرس بين مختلف الجمعيات و الذي كان سببا رئيسيا في الوضعية الكارثية التي وصل إليها القطاع.

    فهذا التنافس لم يكن في حد ذاته بين مؤسسات، بل كان تنافسا بين مسؤولي هذه المؤسسات حيث أصبح كل واحد منهم يبحث عن مؤشر خاص يتفوق فيه عن الآخر وأصبح كل مسؤول يريد أن يكون لجمعيته أو بالأحرى له، أكبر عدد في كل شيء (عدد الزبائن، عدد القروض الموزعة، عدد...الخ) دون الاكتراث بقدرات جمعيته ومدى تحكمها في نسبة نموها.

 

         إن شخصنة المسيرين لعلاقاتهم داخل القطاع هو أساسا بدافع البحث عن الزعامة الفردية، البقاء في الواجهة ، أو من أجل الشهرة بما يتيحه ذلك من البروز في مختلف وسائل الإعلام أو فقط من أجل الاستفادة من السفريات التي تتكفل بها الجمعية لفائدة مسيرين لحضور مختلف المؤتمرات والندوات داخل وخارج الوطن .

  

2 ) انحراف الجمعيات عن الرسالة الاجتماعية للقروض الصغرى حتى في فترة ازدهار القطاع، كان الممارسون في هذا المجال يجدون صعوبة في إقناع ممثلي جمعيات المجتمع المدني كالجمعيات التنموية والثقافية و جمعيات حماية المستهلك... أو حتى مسؤولي بعض الإدارات العمومية المعنية بالتنمية على المستوى المحلي، بالأهداف النبيلة والرسالة الاجتماعية للقطاع، فما بالك في الوقت الراهن المتسم بارتفاع مديونية الزبائن وحالة الإحتقان والتدمر وسط الأطر والمستخدمين٬ بسبب ضبابية الآفاق المستقبلية الذي أذكته من جهة٬ استمرار الاختلاف بين الجمعيات داخل الفيدرالية الممثلة للقطاع٬ و من جهة أخرى حالة مئات المطرودين من العمل بعد عملية إدماج مؤسسة زاكورة ومؤسسة البنك الشعبي للقروض الصغرى.

 

عن الصورة السلبية التي تركها القطاع في محيطه الخارجي، نورد بعض الانطباعات أو الانتقادات الموجهة لج ق ص :

  - جمعيات القروض الصغرى بمثابة "مصاصي دماء الفقراء".
  - القروض الصغرى تساهم في تفقير الفقراء أكثر من تطوير أنشطتهم المدرة للدخل.
  - القروض الصغرى ليست إلا وسيلة لتنمية رساميل واستثمارات المؤسسات المالية الدولية.
 - القروض الصغرى وسيلة لإغراق مواطني الدول الفقيرة بالديون من طرف المؤسسات المالية الدولية بعد أن تم إغراق دولهم (أي الدول الفقيرة).

 

     هذه الانتقادات تجد تبريرها في الوضعية الحالية التي يمر بها القطاع و في الانحراف عن الرسالة النبيلة التي جاء من أجلها٬ حيث أصبح هم أغلب الجمعيات هو استثمار الأموال التي تقترضها بدورها من الأبناك أو من مؤسسات مالية خاصة٬ و تحقيق أرباح صافية في آخر السنة.

 

      ففي كثير من الحالات يفرض مسؤولو ج ق ص على أعوان السلف (المكلفين بمنح القروض) توزيع مبالغ كبيرة في زمن وجيز٬ مبررين ذلك بوجوب استثمار هذه المبالغ في أقرب الآجال باعتبارها قروضا بنكية تؤدي عنها الجمعية نسبة الفائدة. في هذا الإطار تمنح هذه القروض لمختلف الشرائح الاجتماعية و دون أي اهتمام بمستوى مديونيتهم أو الغرض من منح القرض و الذي يجب أن يستعمل في أنشطة مدرة للدخل أو تحسين ظروف السكن.

 

في ظل هذا الظرف من تاريخ تطور القطاع٬ فإن ج ق ص مطالبة أكثر من أي وقت مضى٬ بالرجوع بالقروض الصغرى إلى أهدافها النبيلة٬ المتمثلة في تمكين الشرائح الاجتماعية المهمشة٬ النشيطة اقتصاديا٬ من تطوير أو خلق أنشطتهم المدرة للدخل٬ أو على الأقل٬ توضيح الرسالة حتى لا يبقى أي لبس٬ وذلك عبر الاختيار -وبكيفية واضحة- بين الطريقين:

 

 1) إما اعتبار القروض الصغرى خدمات مالية موجهة لكل الشرائح الإجتماعية مقابل عائدات ربحية٬ مع الالتزام بما تتيحه قواعد المنافسة التجارية.

 2) إما القول بأن للقروض الصغرى رسالة وأهداف اجتماعية٬ و أنه حان الوقت لتصحيح الوضع الحالي و العمل على التأسيس لتجربة مغربية خاصة في هذا المجال٬ في استقلالية عن توجهات بعض المنظرين الدوليين التي تتوخى جعل القروض الصغرى خالية من بعدها الاجتماعي لأغراض معينة.

 

بعض التوصيات للخروج من نفق الأزمة

للخروج من الوضعية الحالية، وبموازاة مع التدابير ذات الطابع التقني، على مسؤولي مؤسسات القروض الصغرى والقطاعات الحكومية الوصية٬ الوقوف على تحليل جذورالأزمة واضعين مصلحة القطاع فوق كل اعتبار. من بين النقط التي تستوجب المراجعة :

 - الاعتراف بأن قطاع القروض الصغرى له محدوديته وعلى الدولة أن تتحمل مسؤوليتها في تنمية البلاد وألا تضخم أكثر من اللازم من قدرة هذا ا لقطاع في الإجابة على معضلة البطالة والقطاع غير المهيكل.

 - تبني قواعد الحكامة الجيدة وقواعد اللعبة الديمقراطية التي تسمح بتجديد النخب المسيرة وضخ دماء جديدة في القطاع.

 - إعادة النظر في رسالة القروض الصغرى وتوضيح أهدافها.

 - تقييم التجربة المغربية ووضع تصور شامل للقطاع.

 - الانفتاح على مؤسسات المجتمع المدني وعلى الرأي العام لمحو الصورة السلبية التي راكمها القطاع.

-  نبذ عقلية الهيمنة وتشجيع خلق جمعيات محلية أو جهوية تحظى بدعم المجتمع المحلي ومؤسساته.

 

ميدا المغرب يوليوز 2010

 

 www.tanmia.ma

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28 août 2010 6 28 /08 /août /2010 16:13
Le taux de pauvreté grimpe à 28% selon un nouvel indice du Pnud. Le Maroc plus mal loti que le Guatemala, l’Egypte ou la Tunisie
 
voir article de l'économiste:

IMP: le nouveau indice de pauvreté :  l’indice multidimensionnel de pauvreté créé par l’université d’Oxford pour le compte des Nations unies:
 
La mesure de la pauvreté est le plus souvent basée sur un seul indicateur essentiel, le revenu (par exemple le seuil de pauvreté : 1,25 $ par jour). Cette approche de la pauvreté ne fournit qu'une image partielle de celle-ci, d'où le travail de Sabina Alkire et Maria Emma Santos de l'OPHI (Oxford Poverty & Human Development Initiative) qui ont travaillé à partir de dix indicateurs de la pauvreté à la fois, d'où son caractère « multidimensionnel » :
  • la mortalité infantile (si un enfant est mort dans la famille) ;
  • la nutrition (si un membre de la famille est en malnutrition) ;
  • les années de scolarité (si aucun membre n'a fait 5 ans à école) ;
  • la sortie de l'école (si un des enfants a quitté l'école avant 8 ans) ;
  • l'électricité (si le foyer n'a pas l'électricité) ;
  • l'eau potable (s'il n'y en a pas à moins de 30 mn de marche) ;
  • les sanitaires (s'il n'y en a pas ou bien partagés avec d'autres) ;
  • le sol de l'habitat (si boue, sable ou fumier présents) ;
  • le combustible utilisé pour cuisiner (si c'est du bois, du charbon de bois ou de la bouse) ;
  • les biens mobiliers (si pas plus d'un bien parmi : radio, télévision, téléphone, vélo, moto).     source: wikipédia
 
Commen se fait le calcul au Maroc:
 
Au Maroc, une approche multidimensionnelle de la pauvreté a démarré au niveau du Haut-commissariat au Plan. Mais jusque-là, la pauvreté est toujours calculée de manière traditionnelle, soit selon le revenu. Il s’agit de l’approche recommandée par la Banque mondiale et utilisée partout dans le monde. Ainsi trois taux sont calculés:
 le taux de pauvreté alimentaire, le taux de pauvreté absolue et celui de la pauvreté relative. Le premier renseigne sur le pourcentage de la population dont la dépense annuelle moyenne est inférieure au seuil de pauvreté alimentaire (1.752 DH).
Le second sur le pourcentage de la population dont la dépense annuelle moyenne est inférieure au seuil de pauvreté absolue : 2.543 DH en milieu urbain et 2.466 DH en milieu rural, en 2001. Quant au troisième taux, soit le taux de pauvreté relative, il indique le pourcentage de la population dont la dépense annuelle moyenne est inférieure au seuil de pauvreté relative: 3.098 DH en milieu urbain et de 3.421 DH en milieu rural, en 2001.
Par : ALI ZAHRI
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27 août 2010 5 27 /08 /août /2010 02:23

- DEFINITION :

 

La définition du concept de DEVELOPPEMENT est très diversifiée et se heurte parfois à des versions quelque peu divergentes.

 

Mais d’une façon générale, on peut définir le développement comme étant un processus politique, social et économique cohérents et harmonieux engendrant un état de vie, d’être et de pensée favorables à l’amélioration durable et désirée des conditions de vie ; et tout ce-ci se caractérisant et s’appréciant par rapport à des références communément admises.

 

OAKLEY ET GARFORTH (1986) cité par HAMMANI (1997), estiment que le développement évoque une certaine forme d’action, ou d’intervention propre à influencer sur le processus général de transformation sociale. Il s’agit d’un concept dynamique qui suppose que l’on modifie les données d’une situation antérieure ou que l’on s’en éloigne. Ils ajoutent que le processus de développement peut prendre des formes variées et tendre vers toutes sortes d’objectifs.

 

C’est dans le même sens  et dans le contexte de conception de projet de développement rural que BOUKHARI (1997) estime que : « le développement est un changement de l’environnement (aménagement et équipement) et de CAP (connaissances, attitudes et pratiques) ». (HAFID 2003).

 

On perçoit par ces différentes approches qu’il n’existe pas de définition universelle communément admise qui puisse réellement  cerner tous les aspects  de ce concept qui se veut davantage dynamique et relatif à un contexte.

En effet l’on voit de plus en plus des attributs qui se greffent au développement afin de l’adapter aux différentes réalités du monde contemporain. Nous faisons allusion à des concepts comme le développement durable, le développement genre, le développement participatif, le développement rural…

 

- ORIGINE DU CONCEPT 

 

Le concept de développement a vu le jour au cours de ces quarante dernières années et a fait l'objet d’innombrables réflexions, études, précisions et critiques lui faisant connaître de nombreux apports théoriques.

 

Mais d’une façon générale, le concept est resté marqué par son origine. En effet il a été établi au début pour être appliqué à une partie de l'humanité, celle qui était destinée à grandir, celle qui était enfant ou adolescent pendant la Guerre et qu'il fallait aider (comme on aide un enfant) pour atteindre la maturité. L'aide au développement des "pauvres" a été le revers de la médaille des vrais investissements chez les "riches".

 

AROCENA (2002) affirmait à ce sujet que « Ceux qui ont proposé l'utilisation de cette notion se sont considérés eux-mêmes comme "développés", c'est-à-dire, comme appartenant à des sociétés ayant atteint l'âge mûr. Ils devaient alors étendre les bénéfices de la maturité à toute la planète »

 

– DEFINITION DE CONCEPTS INCLUANT LE  DEVELOPPEMENT 

 

Comme nous l’avons cité ci-dessus, le concept du développement se voit de plus en plus joindre de nouveaux qualificatifs dont nous essayerons d’expliciter certains comme suite :

 

1– Le développement durable

Le concept de développement durable a fait l'objet d'une première définition dans le rapport établi à la demande des Nations Unies en 1987 par la Commission mondiale sur l'Environnement et le Développement. C’est une commission d'experts internationaux présidée par le Premier ministre norvégien GRO HARLEM BRUNDTLAND, mieux connue sous le nom de Commission BRUNDTLAND. Selon cette dernière "Le développement durable répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre à leurs propres besoins".

 

Le concept de développement durable tente donc de réconcilier des domaines aussi différents que l'économie et l'écologie, tout en veillant à une répartition équitable entre les générations, ainsi qu'entre le Nord et le Sud. En effet, les activités économiques vitales ne tiennent pas compte des limitations environnementales, elles altèrent à terme leur propre base nourricière et, par la même occasion, mettent en péril la base écologique des ressources permettant aux générations futures de répondre à leurs besoins.

 

2 – Le développement participatif

Le développement participatif, basé sur le principe de l’approche participative  sous-entend une vision du développement qui accorde une place privilégiée à l’implication des populations à la définition des problèmes locaux, à l’identification des solutions et à leur mise en œuvre, afin de contribuer à donner plus d’efficacité et de durabilité aux programmes qui en résultent.

C’est dans ce sens que BOUKHARI (1994) affirme que « le principe fondamental de la participation : c’est le partage de savoir et de pouvoir ».  Il continue en disant que « Dans une approche participative la population n’est pas un gisement d’information mais un partenaire avec qui il faut échanger et partager l’information utile… » « …la participation, c’est penser et faire avec et non pour, c’est la responsabilisation, la concertation et la négociation ».

 

L’émergence de ce concept en Afrique, à la fin des années 1970 (début 1980), découle du constat des limites des stratégies de développement adoptées au cours des deux premières décennies des périodes postcoloniales. Ces approches qui étaient centralisées et verticales, ne laissaient aucune place à une participation des populations aux processus de prise de décisions. Au contraire, l’Etat s’est positionné comme étant en mesure de définir lui-même les besoins des populations et de décider des actions nécessaires pour les satisfaire alors que « le seul moyen de réussir une politique c’est d’en confier la réalisation à ceux qui ont intérêt qu’elle réussisse » (Muller 1992).

 

Avec une vision plus globale, l’OCDE (1989) précise que « le développement participatif suppose davantage de démocratie, un plus grand rôle pour les organisations locales, une plus grande autonomie administrative, le respect des droits de la personnes humaine, y compris les systèmes juridiques efficaces et accessibles... »

 

3 – Le développement local

Le développement local est né du constat que les politiques macro-économiques et les mesures sectorielles nationales ne s’avèrent pas très efficaces pour  résoudre les problèmes qui se posent chaque jour à l'échelle locale et régionale en matière de développement économique et social.

 

C’est dans ce sens que VACHON (2001) pense que l'approche du développement local est originale parce qu’elle permet de mobiliser et de stimuler les éléments dynamiques et les ressources de la collectivité en vue de susciter de nouveaux projets, de déclencher et d'accompagner les processus individuels et collectifs de changement et de développement. Selon lui, l'impulsion ne viendra pas de l'extérieur mais de l'intérieur et pour ce faire, un ensemble d'actions seront engagées pour mettre le territoire en état de se développer et dès lors, de générer des initiatives créatrices d'emplois.

 

Il est tout de même important de préciser que le développement local endogène n’exclut pas d'aide venant "d'en haut". La complémentarité des niveaux endogène et exogène est indispensable. En effet, le premier niveau (endogène) mobilise la population, stimule les idées innovantes, élabore des projets, met en valeur les ressources disponibles, rehausse la volonté et la capacité d’agir, tandis que le second niveau (exogène)  procurent les aides en matière d’investissement structurant, de formation, de financement, de support technique, de pouvoir décentralisé... Le développement local apparaît ainsi comme le lieu de rencontre entre ce qui vient de la base et ce qui vient des paliers supérieurs.

 

On constate par les propos précédents que le développement local repose essentiellement sur la mobilisation et la valorisation des potentialités d'un milieu qui refuse la fatalité de l'exclusion et tente de trouver des solutions à la précarité et à la pauvreté en relevant le défi de l'emploi et du développement. La démarche est basée sur les potentialités locales qui sont les différentes organisations, activités et ressources locales. A ce propos, ZANA (2003) estime que  « la mobilisation des ressources locales doit précéder tout recours à l’appui des donateurs extérieurs ».

 

4 – Le développement intégré

MORIZE (1992) avance que « le développement intégré est un développement logique et rationnel, visant dans un but de croissance, tous les aspects qui dépendent les uns des autres, de manière à n’oublier aucune des conditions nécessaires à ce développement ».

 

Le développement intégré a alors une vision globale et systémique dans les approches, contrairement à l’approche sectorielle. En effet le développement intégré, global ou systémique considère le milieu d’intervention comme un système c'est-à-dire comme « un ensemble d‘éléments interactifs, organisés et finalisés » (BOUKHARI, 2003).

 

La prise en compte effective de ces différents éléments comme un tout indissociable dans les démarches, est un impératif qui permettrait de réduire au maximum les risques d’échec et de contribuer par conséquent à la réalisation des résultats satisfaisants dans les différentes actions de développement.

 

CONCLUSION :

Après cette série de définitions relatives au développement, il est évident que le mot quelque soit le qualitatif attribué, se rapporte toujours au changement, à la transformation à l’amélioration d’une situation à une autre jugée préférable.

 

Il est un processus qui a besoin d’une méthode pour que l’esprit du concept « sorte de lui-même » pour se concrétiser en réalité sur le terrain. Pour cela il faudrait œuvrer davantage pour l’élaboration de programmes de développement pertinents. Ce travail doit se faire avec des stratégies bien élaborées et des objectifs réalistes sous des conditions politiques privilégiant la démocratie, la transparence, la bonne gouvernance et la prise en considération de certains nouveaux concepts comme la mondialisation.

 

Les coopérations partenariales au développement doivent se revêtir de nouveaux principes favorisant des interventions répondant aux préoccupations réelles des populations qui sont les seules à pouvoir exprimer correctement leurs besoins.

A ce propos, MENHATMA GANDHI affirmait que : « ce que vous faites pour moi mais sans moi, vous le faites contre moi ».

 

 

 

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21 août 2010 6 21 /08 /août /2010 13:02

La notion de filière s’est construite avec le temps et les travaux des différents auteurs s’intéressant à ce sujet. Selon Garrouste, ce concept n’est pas évident à appréhender puisque les notions sont aussi nombreuses que le nombre de chercheurs qui s’y intéressent.

 

Historique

Le concept de filière a été amorcé par deux auteurs, Goldberg et Davis, en 1957 à Harvard. Ils ont utilisé une approche systémique pour analyser le complexe agro-alimentaire. Par la suite, Goldberg a complété cette analyse en l’appliquant à des produits (blé, soja, orange). Au départ, la filière permettait de décrire les différentes opérations nécessaires pour passer d’une matière première à un produit fini.

 

 « LOUTIL » FILIERE AGRICOLE POUR LE DEVELOPPEMENT RURAL

Mais cette notion a, par la suite, connu des modifications au niveau de sa définition puisque l’on a considéré qu’elle ne pouvait se limiter à des successions d’opérations. Selon Morvan, des auteurs ont enrichi ce concept en réfléchissant sur quatre thèmes qui leur semblaient importants :

(i)                 Le rôle des technologies : ici, on veut insister sur l’importance de la technologie pour développer des systèmes de production. Les technologies utilisées ou pas au sein de chaque filière permettent notamment de comprendre les raisons de la réussite ou de l’échec du développement d’une filière ;

(ii)               Le phénomène d’intégration : il a été pris en compte surtout au départ par des auteurs anglo-saxons afin de mettre en évidence les liens pouvant exister entre les différents enchaînements du processus de production (synergie, complémentarité dans le cas où l’on observe un bon enchaînement) ;

(iii)             L’analyse des tableaux entrées-sorties (TES) : permet de découper le système productif et de voir les liens et les relations entre les opérations ;

(iv)             L’analyse des stratégies des firmes et surtout des groupes : là encore, on ne se limite plus à la description des phases de production mais on introduit la volonté d’atteindre une certaine efficacité économique

Evolution de la notion de filière

Aujourd’hui, la notion de filière regroupe ainsi un ensemble d’éléments qui peuvent être regroupés selon trois approches :

(i) L’approche technique, privilégiée par les ingénieurs : on revient ici à la première définition de la filière puisque l’on prend en compte la succession des opérations nécessaires pour la production mais en considérant aussi les techniques et progrès scientifiques qui peuvent intervenir au niveau de l’organisation ;

(ii) L’approche financière : l’analyse de filière privilégie l’ensemble des relations économiques et comptables qui s’établissent lors du processus de production. On pourra alors, en privilégiant un niveau macroéconomique, prendre en compte le TES ou considérer à un niveau plus microéconomique la répartition de la valeur ajoutée entre les différents opérateurs ;

(iii) L’approche socio-économique : toute filière nécessite l’intervention d’un nombre plus ou moins important d’opérateurs. Les relations existant entre les acteurs de la filière doivent aussi être considérées au cours des opérations. Ainsi, il faudra mettre en exergue leurs stratégies, leurs logiques de comportement qui dépendront des différents modes de coordination pouvant exister (règles précises, prix fixés ou non par le marché…).

La filière peut donc être définie comme une succession d’opérations permettant de produire un bien mais il faut aussi considérer l’ensemble des techniques et technologies nécessaires, les relations de complémentarité, le cheminement entre ces étapes, les résultats économiques, l’ensemble des acteurs ainsi que leurs stratégies et les relations (de complémentarité, de dépendance, de hiérarchie…) existant entre eux. En prenant en compte ces différents niveaux, elle forme alors un système. Celui-ci peut aussi être décomposé en sous-filières.

 

Fondements théoriques de l’analyse économique des filières

On considère que l’analyse filière peut être expliquée surtout à partir de deux sources dans la théorie économique : l’économie industrielle et l’économie institutionnelle.

D’abord, le concept de filière est donc lié à l’économie industrielle. Selon Morvan, "Parmi les notions les plus répandues de l’analyse industrielle moderne, la notion de filière de production est probablement celle qui, depuis le début des années soixante-dix, a connu un des succès les plus évidents : outil d’analyse prestigieux d’une grande partie de l’Ecole Française d’Economie

Industrielle, symbole d’une méthode qui prétend approcher de façon tout à fait originale la réalité économique (…)".

L’analyse de la pensée industrielle remonte au 19ème siècle avec Marshall qui a développé de nouveaux concepts permettant de comprendre l’organisation du travail et de la production industrielle (économies d’échelle, théorie de l’équilibre partiel…). Mais l’économie industrielle n’a vraiment été reconnue comme un champ d’investigation qu’au cours des années trente, surtout aux Etats-Unis15. En se basant sur une analyse systémique et sur la méso-économie, l’économie industrielle vient répondre aux insuffisances des approches micro et macro économiques. L’un des intérêts de l’économie industrielle est de mettre en relation l’analyse des comportements des agents et l’analyse globale du fonctionnement des systèmes (macro économie, comptabilité nationale).

La notion de filière peut être donc étudiée sur un plan microéconomique (analyse du comportement des agents) ou macroéconomique (analyse des flux, rapports de la filière avec les autres activités économiques…). Au niveau méso économique, on pourra dépasser ces deux mesures en analysant les différentes activités de la filière, les actions entreprises mais aussi les interactions existant entre elles.

Précédemment, nous avons vu que la filière pouvait être considérée comme un système. On peut maintenant parler de méso-système qui a été défini, par Hugon, comme "un ensemble, structuré par des opérations industrielles, d’acteurs (firmes, offices publics, agents individuels…), de modes de coordination (marché, contrat, règles, réglementation…) trouvant place dans des formes institutionnelles correspondant à des régimes d’accumulation". Il faudra donc repérer les logiques au niveau du comportement des acteurs, les modes de coordination…

Ensuite, l’économie institutionnelle est aussi souvent citée pour l’analyse théorique du concept de filière. Ce courant remet en cause le modèle néoclassique, ses postulats, hypothèses et résultats.

Cette approche considère que les décisions des agents ne sont pas seulement liées aux choix individuels mais qu’elles sont influencées par des mécanismes collectifs (institutions, organisations ou conventions). On passe ici à un point de vue holiste (où l’on étudie la société dans son ensemble) alors que la théorie néoclassique privilégie l’individualisme méthodologique.

La prise en compte de l’économie institutionnelle au niveau de l’analyse d’une filière permettra de mettre en exergue la permanence des relations entre les agents, les règles ou contrats pouvant exister entre eux, les incertitudes pesant sur les activités au niveau des prix, de l’information…

Nous venons d’étudier, de façon générale, l’apparition de la notion de filière. Notre étude étant consacrée aux filières agricoles, il est alors important de s’y intéresser de plus près.

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