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27 octobre 2010 3 27 /10 /octobre /2010 00:56

 

Jette-t-on vraiment l’argent par les fenêtres quand on est locataire ? La logique voudrait qu’acheter soit capitaliser. Alors que les loyers ne produisent eux aucun retour sur investissement. Pourtant, entre les frais bancaires et l’accumulation des charges, le choix n’est pas si évident...

 

Après le CDI, l’achat de la résidence principale semble être l’étape suivante obligée. Et si vous dérogez à la règle, vous vous sentez presque obligé de vous justifier sur les taux d’intérêts, vos projets professionnels ou votre manque d’apport. Voici, pour résister à la pression sociale, cinq bonnes raisons de rester locataire.

 

1) Moins d’impôts !

 

En plus de la taxe d’habitation, qui vous fait regarder avec suspicion l’état des voieries pour savoir où passe votre argent, vous devez en plus vous acquitter de la taxe foncière. Aujourd’hui, selon l’Observatoire des taxes foncières(1), l’inflation pour les propriétaires serait de 11 à 65% en cinq ans. A Paris, où elle reste moins chère qu’en Province, la taxe foncière a augmenté de plus de 65%, soit 500 euros en moyenne en 2010. Elle atteint 923 € à Bordeaux et 911 € au Havre. Quand vous êtes juste locataire, vous êtes également exempt de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères, TEOM, soit 526 euros annuels, par exemple pour un appartement de 60 m2 à Paris.

 

2) Vous n’enrichissez pas les banques…

 

Quand on fait le calcul, même avec un « raisonnable » taux de 3,8%, sur 25 ans, vous payez bien plus que la valeur intrinsèque de votre maison. Imaginons que vous achetiez un bien d’une valeur de 300 000 euros avec 50 000 euros d’apport. Si vous demandez un prêt sur 25 ans, avec ce taux d’intérêt, vous paierez au final votre bien 480 000 euros (2). Vous contribuez donc à l’enrichissement des banques, basé sur la capitalisation, et laissez 180 000 euros en bonus à votre établissement financier.

 

3) Charges comprises et pas de surprises !

 

Le propriétaire ne connaît pas le bonheur des « CC », charges comprises. Votre loyer, c’est votre loyer. Personne ne va vous demander une réfection de la façade à 20 000 € le même mois où votre chaudière a lâché. L’Association des responsables de copropriétés a récemment mis au point un outil permettant de calculer le montant des charges annuelles. D’après cet outil, le montant des charges annuelles, pour un copropriétaire parisien, s’élèverait de 17 à 43 € par mètre carré et par an selon les prestations.

 

4) La liberté !

 

Une belle offre d’emploi ? L’envie de tenter sa chance à l’autre bout du monde ? Rien ne vous retient. Un préavis et c’est fini. Vous ne vous sentez pas marié à votre appartement pendant au moins 5 à 7 ans, le temps de le revendre sans perte. Le préavis d’un logement en location est traditionnellement de trois mois, un mois en cas de mutation professionnelle.

 

5) Autres possibilités d’investissement.

 

En suivant les simulations du site Comparateur.com, si l’on achète une maison de 180 000 € avec un emprunt à 4 %, en ajoutant les charges additionnelles, on est propriétaire au bout de 30 ans avec un coût mensuel de 1 056 € (3). Maintenant, si on loue ce même bien 700 euros par mois et que l’on mise la différence sur une assurance vie à 4,5 %, on a au bout de 30 ans capitalisé 265 271 € ! Ne pas acquérir, c’est aussi laisser la porte ouverte à d’autres investissements.


Comme quoi, être locataire n’est pas toujours un mauvais calcul…

 

Victoire Ollier - © Pampa Presse

(1) Le figaro.fr « La taxe foncière explose dans les grandes villes ». 05/10/2010

(2) La Tribune.fr « Un outil pour comparer ses charges de co propriété » 31/03/2010

(3) Les comparateurs.com, faut-il acheter ou louer un bien immobilier ?

 

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